► Eglise saint Blaise du Bastit


Placée sous le patronage de St Blaise, cette église est datée de 1846. Sa

construction assez récente s’explique par le fait qu’elle remplaça l’ancienne chapelle qui se situait dans le château des templiers.

Les châtelains contribuèrent à faire ériger l’église suite à la rénovation de leur bâtisse (1829).

En effet, à cette date la commune demande l'attribution d'un tableau, les dossiers conservés aux AN  précisant que rien n'a été conservé de l'ancienne église. Une première attribution d'un tableau, représentant une Crucifixion, de grande taille, est ajournée en 1845. Un deuxième tableau est alors commandé en 1846 à Mme Désirée-Angéline Jeanron, une Vierge au chapelet, copie d'après le peintre espagnol Murillo, mais les dimensions de cette oeuvre ne semblent pas convenir à la commune qui refuse ce tableau en 1847. Il est alors passé commande du tableau de Zurbaran à Hippolyte-Benjamin Adam. Cette copie est achevée en 1848 pour un prix de 1200 francs. Ce tableau est alors attribué et déposé en 1848 à l'église Saint-Blaise de Le Bastit en remplacement du tableau de la Vierge au chapelet de Mme Jeanron qui est attribué par transfert à l'église de Martel.

 

 L'Adoration des Mages

 

 

  • On a découvert au Bastit des poteries romaines, des tuiles sur lesquelles se trouvent gravé le mot de "Florus", des monnaies de Jules César, de Marc Antoine, d'Auguste et des mosaiques...


La commanderie

 

Le village du Bastit a conservé les vestiges d'une Commanderie de Templiers qui, à partir du XIV° siècle, passa à l'Ordre de Malte et ce jusqu'à la Révolution. Elle était unie à celle de Cras sous un même commandeur, de la chevalerie du temple. 

Le domaine fut délimité au XVIII siècle, sous l’autorité du commandeur Ignace de Clermont Tonnerre (1741), par de nombreuses bornes gravées de la croix maltaise. 

 

Tour de la dîme

 

Elle servait, à stocker le principal impôt que l’église percevait sur les paysans : la dîme ( « dixième » part de la récolte). Sa construction serait due à l'Ordre de Malte. La tour est en ruine et seule subsiste la salle basse. La légende veut qu’un souterrain aille du château à la tour dîmière.

 
Tilleul

Face à l’église, trône un tilleul remarquable par sa hauteur et le développement de son houppier.
Ce Tilleul, pluriséculaire, atteint 6 mètres de circonférence.
On peut observer une blessure en cours de cicatrisation, renfermant un passage que les enfants du village utilisaient pour pénétrer au centre du tronc du tilleul.
 
► Le culte des sources "la font roumive"

Ne pouvant éliminer le vieux culte gaulois des fontaines, l'Église avait pris le parti d'en christianiser un certain nombre. On trouve dans maintes localités une source située dans les environs de l'église, ou de l'ancienne église, et placée sous le vocable du saint patron de la paroisse . 
Si toutes les sources « sanctifiées » ne sont pas, ou ne sont plus, l'objet d'un culte, il y a par contre des sources non christianisées dotées de vertus bienfaisantes ou curatives. Nous avons "la Font Roumive (fontaine des pèlerins) ", qu'on utilisait pour le soulagement des engelures et la toilette des nouveau-nés.
 
► Les croix de chemins

Elles sont indissociables de nos paysages quercynois que l'on dressait aussi sur les places des bourgs et des hameaux  comme au milieu des cimetières. Objets de dévotion, la plupart étaient autrefois le but de processions pour les Rogations et les principales fêtes religieuses.
 
Seules les croix de pierre retiendront ici notre attention. Indépendamment de leur signification symbolique, commune à l’ensemble des calvaires, elles présentent un double intérêt. D’une part elles nous documentent sur l’activité et le savoir-faire des maçons et tailleurs de pierre  de nos villages. D’autre part leur étude contribue à nous éclairer sur certains aspects des mentalités populaires de leur époque.
 
Encore faut-il que ces modestes monuments lapidaires soient parlants, autrement dit qu’ils nous livrent des inscriptions ou un décor interprétables par tout observateur attentif. C’est pourquoi nous avons laissé de côté les innombrables croix ou calvaires anépigraphes et aniconiques.

La présence d’un calcaire de bonne qualité et relativement facile à travailler n’est pas étrangère à cette particularité.
 
Lac de Mège et de Pouzalgues

Les lacs sont des  « lacs de Saint Namphaise* ». Ces lacs, malgré

leur dénomination, sont de petite taille, généralement de forme rectangulaire ou carrée. Ils ont été creusés, par les habitants du Causse dans des dalles calcaires affleurantes, à l'aide d'outils manuels (marteau, burin...). Ce travail, colossal, était nécessaire à la survie du bétail et des hommes, dans cette région où l'eau est rare.

Ils se remplissent avec les eaux de pluies qui ruissellent sur leurs berges. Certains d'entre eux sont également alimentés par une source. 

 

*St Namphaise, officier de Charlemagne, se retira en ermite dans la Braunhie. La légende révèle qu’il creusa les lacs du Causse. On raconte qu’il fut tué par un taureau pendant qu'il était en prière au bord d'un lac, près de Quissac.
A cet endroit, on peut encore voir la trace du sabot de la bête dans la pierre…